Déficit foncier maximal déductible par année fiscale : seuils et conditions

Le déficit foncier, un outil fiscal permettant de réduire l’impôt sur le revenu, attire de nombreux investisseurs immobiliers. Chaque année, les seuils et conditions de ce dispositif peuvent varier, influençant directement les stratégies d’investissement. En 2023, les plafonds de déduction et les critères d’éligibilité ont été ajustés pour répondre aux nouvelles réalités économiques.

Comprendre les limites et exigences actuelles s’avère fondamental pour optimiser son investissement. Le seuil maximal de déduction annuelle, les types de travaux éligibles et les obligations fiscales constituent des éléments clés à maîtriser pour tirer pleinement parti du déficit foncier.

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Qu’est-ce que le déficit foncier et comment fonctionne-t-il ?

Le déficit foncier permet aux propriétaires de biens immobiliers en location nue de réduire leur impôt sur le revenu en déduisant certaines charges de leurs revenus fonciers. Ces charges comprennent, entre autres :

  • les frais de gestion
  • les impôts liés au logement
  • les dépenses de réparation
  • les dépenses d’entretien et d’amélioration
  • les provisions pour charges
  • les charges locatives
  • les indemnités d’éviction ou de relogement
  • les primes d’assurance
  • les intérêts et frais d’emprunt

Pour bénéficier du déficit foncier, le propriétaire doit opter pour le régime d’imposition au réel et non pour le régime micro-foncier, qui applique un abattement forfaitaire de 30 % mais ne permet pas de produire un déficit foncier. Les charges déductibles doivent être renseignées dans le formulaire n°2044, joint au formulaire n°2042 pour la déclaration des revenus globaux.

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Le déficit foncier permet de déduire jusqu’à 10 700 euros de revenu global par an. Si le montant des charges dépasse cette limite, le déficit peut être reporté et déduit durant six ans de l’ensemble des revenus, ou durant dix ans de seuls revenus fonciers. Ce mécanisme offre une flexibilité précieuse pour optimiser la fiscalité des investisseurs immobiliers.

Seuils de déduction du déficit foncier par année fiscale

La déduction maximale du déficit foncier sur le revenu global est fixée à 10 700 euros par an. Ce montant peut être porté à 21 400 euros si le déficit résulte de travaux de rénovation énergétique permettant à une passoire thermique (classe E, F ou G) de passer à une classe A, B, C ou D. Ces travaux doivent être validés par un audit énergétique pour être éligibles à cette majoration.

Pour les propriétaires ayant un déficit supérieur au plafond annuel, il est possible de reporter l’excédent sur les revenus globaux des six années suivantes. Si le déficit est uniquement imputé aux revenus fonciers, le report peut s’étendre sur dix ans. Cette flexibilité permet une gestion optimisée des flux financiers et une réduction progressive de l’impôt.

Illustrons cela par un exemple concret : un propriétaire engageant 30 000 euros de travaux de rénovation énergétique sur un bien classé G. Si les travaux requalifient le bien en classe C, il pourra déduire jusqu’à 21 400 euros de son revenu global. Le solde, 8 600 euros, sera reporté sur les prochaines années fiscales.

Le déficit foncier constitue une véritable stratégie fiscale pour les investisseurs, notamment ceux engagés dans la transition énergétique de leur parc immobilier.

déficit foncier

Conditions pour bénéficier de la déduction du déficit foncier

Pour tirer parti de la déduction du déficit foncier, le propriétaire doit répondre à plusieurs critères. Le bien immobilier doit être mis en location nue. La location meublée n’est pas éligible à ce dispositif.

Le propriétaire doit opter pour le régime d’imposition au réel. Ce régime permet de déduire les charges déductibles des revenus fonciers. Ces charges incluent :

  • les frais de gestion
  • les impôts liés au logement
  • les dépenses de réparation et d’entretien
  • les dépenses d’amélioration
  • les provisions pour charges
  • les charges locatives
  • les indemnités d’éviction ou de relogement
  • les primes d’assurance
  • les intérêts et frais d’emprunt

Les charges doivent être renseignées dans le formulaire n°2044, utilisé pour la déclaration des revenus fonciers. Ce formulaire est ensuite joint au formulaire n°2042, destiné à la déclaration de revenus globaux.

Il faut que le déficit foncier soit effectivement généré par des dépenses réelles. La location nue doit être effective et toutes les déductions doivent être justifiées par des factures et des justificatifs.