Villes en zones tendues : découvrez les principales en France

Certains chiffres n’attendent pas d’être interprétés : plus de 70% des Français vivent aujourd’hui dans une commune où le marché locatif est sous surveillance rapprochée. La réalité des zones tendues ne relève ni du fantasme ni du discours alarmiste : c’est un levier concret qui bouscule propriétaires, candidats à la location et investisseurs de tout poil.

En 2025, la donne change pour de nombreuses villes qui voient leur statut modifié ou rejoignent la liste des zones encadrées. La loi ALUR impose ici ses règles, resserrant la vis sur les loyers et la gestion des relocations.

Zones tendues en France : comprendre le contexte et les enjeux en 2025

Le zonage ABC, mis à jour par l’État, rebat sérieusement les cartes du marché locatif français. Derrière l’appellation de zone tendue, on retrouve un constat implacable : offre de logements insuffisante, demande toujours plus forte, surtout dans les grandes agglomérations. Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse restent sous tension, mais le phénomène s’étend aussi à des villes intermédiaires et à certaines périphéries qui changent de catégorie.

Le marché immobilier local se divise désormais selon trois profils bien distincts :

  • zones très tendues : la pression y est maximale, loyers strictement encadrés, rotation accélérée des locataires,
  • zones tendues : l’offre reste en retrait, mais la situation paraît moins explosive,
  • zones non tendues : équilibre relatif entre logements disponibles et recherches, régulation plus légère.

Le zonage ABC sert d’instrument de pilotage pour les politiques publiques, en particulier depuis la loi ALUR. Pour qui s’intéresse à l’investissement locatif, ce découpage n’est pas qu’un détail : plafonnement des loyers, taxe sur les logements vacants, préavis raccourci… Autant de mesures qui changent les règles du jeu pour propriétaires et investisseurs. Les annonces prévues pour 2025 pourraient encore redistribuer les cartes dans certains bassins d’emplois.

La pression sur le marché immobilier ne se limite plus aux grandes villes. Certaines communes du littoral atlantique, du sud méditerranéen ou d’Île-de-France font leur entrée dans la liste, portées par la vitalité démographique ou un essor économique marqué. La cartographie des zones tendues se transforme, miroir d’un marché qui ne cesse de s’ajuster sous l’effet de la demande, des politiques de logement et des arbitrages locaux.

Pourquoi certaines villes sont-elles classées en zone tendue ?

Le classement en zone tendue n’a rien d’un caprice administratif. Il repose sur un critère principal : la tension du marché immobilier local. Lorsque la demande de logements explose et que l’offre stagne, les prix s’envolent et les logements vacants se font rares. La loi ALUR a défini des paramètres précis pour établir le zonage ABC qui détermine quelles communes sont concernées.

Plusieurs indicateurs objectifs sont pris en compte pour dresser cette liste :

  • le nombre d’habitants par rapport à l’offre de logements disponibles,
  • l’évolution démographique ou l’attractivité économique de la zone,
  • la progression des loyers sur plusieurs années,
  • le poids des résidences secondaires et des logements vacants dans la commune.

La zone loi ALUR cible donc les territoires où, année après année, le déséquilibre persiste. Paris, Lyon, Bordeaux, mais aussi d’autres villes moins attendues voient leur statut évoluer en fonction de la dynamique locale. Cette classification reflète des réalités concrètes : pénurie de terrains, afflux de nouveaux habitants, développement économique rapide ou faible renouvellement du parc immobilier.

Ce système de classement en zones tendues ouvre la porte à des mesures spécifiques. Encadrement des loyers, préavis raccourci pour les locataires, fiscalité accrue sur les logements vacants : autant d’outils pour tenter de réguler un marché sous tension et limiter la hausse des prix.

Panorama 2025 : les principales villes concernées par le classement en zone tendue

L’année 2025 confirme une tendance déjà bien ancrée : le classement en zone tendue touche une part croissante du territoire urbain. Paris, moteur du marché immobilier français, reste le point chaud de la tension locative. Les loyers y atteignent des sommets, l’offre de logements ne parvient pas à suivre. À proximité immédiate, les villes de la petite couronne comme Saint-Denis et d’autres communes de Seine-Saint-Denis s’imposent également sur la liste des principales villes en zones tendues.

Mais la dynamique ne s’arrête pas à l’Île-de-France. À l’ouest, Bordeaux poursuit sa progression, portée par un afflux de nouveaux habitants et une offre de logements en décalage. Dans son sillage, la métropole toulousaine, les environs de Lyon, avec Villeurbanne, Bron, ainsi que Grenoble ou Strasbourg affichent des tensions similaires. Le classement met aussi en avant la situation de Lille, devenue un passage obligé du zonage ABC.

Quelques villes moins connues du grand public se retrouvent également sur la liste : Villeneuve-d’Ascq, Saint-Nazaire, mais aussi Nieul-sur-Mer, Périgny et Puilboreau sur la côte Atlantique. Ce tissu illustre la diversité des cas de figure : territoires en pleine mutation, vagues d’arrivée de nouveaux résidents, déséquilibres structurels liés à la rareté du foncier ou à un déficit de constructions neuves.

Le classement en zone tendue, établi sur des bases mesurables, évolue chaque année. Il révèle les mouvements profonds du marché local. Ces villes, qu’elles soient au cœur des grandes métropoles ou dans des secteurs moins médiatisés, témoignent d’un déséquilibre offre-logements qui concerne désormais toute la France métropolitaine.

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Loi ALUR, encadrement des loyers et impacts concrets pour locataires et investisseurs

En zone tendue, le marché locatif s’organise sous la houlette de la loi ALUR. Dès lors qu’une commune est classée en zone loi ALUR, la règle du plafonnement des loyers entre en action. Un loyer maximum, déterminé par arrêté préfectoral, s’impose à tous les nouveaux contrats. Pour les locataires, ce cadre limite les envolées de prix et introduit une forme de stabilité, particulièrement appréciée dans les quartiers très recherchés.

Du côté bailleur, la donne change. La rentabilité peut s’en trouver réduite, mais la sécurité de trouver un locataire solvable s’accroît. Les investisseurs les plus avertis exploitent alors les dispositifs fiscaux adaptés, tels que le Pinel ou le Denormandie, pour préserver leurs marges malgré la réglementation. Le programme Loc’Avantages séduit aussi, en offrant une fiscalité allégée contre l’engagement de loyers modérés.

Autre effet notable : le préavis réduit à un mois pour les locataires en zone tendue. La mobilité s’accélère, la rotation des occupants s’intensifie, ce qui complique parfois la sélection de profils rassurants pour les propriétaires. La crainte de la vacance locative n’est jamais loin.

Enfin, la taxe sur les logements vacants grimpe dans ces zones, incitant les propriétaires à remettre vite leur bien sur le marché. Même logique pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, qui cible les secteurs confrontés à une forte pression immobilière. L’ensemble de ces mesures redessine la géographie de l’investissement locatif clé en France, modifiant les stratégies des acteurs du marché et la physionomie des villes.

Chaque année, la liste des villes en zones tendues se réécrit, forçant investisseurs comme locataires à s’adapter à une réalité mouvante. Là où l’offre de logements peine à suivre, la tension ne faiblit pas, et c’est tout le visage du marché immobilier français qui en porte la marque.